CRITIQUE EN TOC

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Un été de corruption - Différentes saisons


Long long long bain, un dimanche comme les autres, avec un bouquin que je n'avais pas relu depuis longtemps, fusillé par une bouteille d'eau qui un jour s'était ouverte toute seule (oui, oui, toute seule) dans mon sac. "Différentes saisons", de Stephen King, dont je n'avais qu'un souvenir vague. Des quatres nouvelles qui composent le livre, deux ont été adaptées en film : "la rédemption de Shawshank" et "un élève doué", sous les titres "les évadés" et ..."un élève doué". 

Quatre nouvelles, donc, représentées par les saisons. Au printemps, une histoire d'évasion réussie, en été, une histoire malsaine de gamin fasciné par les crimes nazis et d'un ancien des SS, en automne, une histoire de gamins qui recherchent un corps, et en hiver, une histoire de grossesse qui finit mal. Je vais choisir de ne parler que d'"un élève doué", qui m'a scotchée pendant trois heures dans mon bain.

 + Ce que j'ai aimé dans le bouquin : 

-la construction de la relation entre les deux personnages, le petit jeune homme parfait qui dérive au fur et à mesure dans la monstruosité, et le vieux qui ne voulait plus penser contraint de revenir à sa nature profonde. C'est habile, bien décrit, les contradictions internes des protagonistes ne les empêchent finalement pas d'être semblables, choisissant les mêmes victimes sans se concerter. 
-pas de fantastique ici, Stephen King sort de son habituel paranormal pour se concentrer sur l'horreur seule de la nature humaine, pleine de vice, et de bien aussi, mais ici c'est quand même la fourberie, les jeux de dupes et le mensonge qui sont exploités. Mais ça fait du bien pour une fois de ne pas voir de fantôme qui sorte du placard ni de zombies ou d'enfants aux pouvoirs extrasensoriels. Seul le gamin est responsable de tout ce qui se produit dans cette histoire, qui pour changer chez Stephen King, va mal finir. 
- la "Stephen King touch", qui suggère l'horreur, sans la décrire franchement. Il n'en fait pas des tonnes, sans non plus édulcorer, et les passages les plus gerbants sont ceux qui se déroulent dans la tête du môme, en rêve ou en éveil. Secrets de fabrication d'un serial killer ou comment un parfait petit américain aurait pu devenir SS en son temps...

 - Ce que je n'ai pas aimé dans le bouquin 

-Les parents du môme, qui se donnent bonne conscience en prétextant la confiance absolue en leur garçon. Ils me semblent un peu absents, dans le bouquin, s'enorgueillissant d'avoir le plus parfait des petits garçons, un élève doué, ne cesse de répéter sa mère, qui a bien lâché le gamin en cours de route... Ca vous mettrait pas la puce à l'oreille que votre môme passe les 3/4 de son temps libre avec un vieux ? Même un vieux aveugle ? 
-L'idée est très bonne, même si on reste un peu sur sa faim, en fait. Avec le temps que les deux personnages ont passé ensemble, il y aurait eu matière à en faire un bouquin beaucoup plus consistant. Toutefois j'admets que je ne sais pas si j'aurais pu aller au bout de descriptions d'horreurs passées et actuelles.
- c'est tout.
Une bien bonne nouvelle, qui mêle passé et présent dans l'horreur, entre courtes descriptions des camps et assassinats d'animaux d'abord, d'humains ensuite. Le tout se finit dans l'autodestruction et on jubile à l'idée de voir le vieux coincé et le jeune démasqué, tout comme on stresse pendant le bras de fer opposant les deux principaux personnages. Mais que croyait donc ce jeune garçon en s'attaquant à un ancien SS ? Pensait-il vraiment pouvoir gagner ?


 

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