Gros moment de blanc dans mon emploi du temps de la journée de travail, trois heures à tuer de 10 à 13h, direction Carouf, et son rayon bouquins, qui, s'il n'est pas extra, n'est pas non plus totalement à chier. Je tombe sur Acquittée, d'Alexandra LANGE, qui visiblement, en a eu marre de vivre recluse sous les coups de son bonhomme, et a fini par le buter. D'après le titre, ça se finit bien, mais j'ai bien envie de creuser le truc, je suis dans ma période Nouveau Détective en ce moment.
Alexandra, donc, a vécu l'enfer sous les coups, brimades, et tortures diverses de la part de son mari, un parfait abruti doublé d'un lâche alcoolique et branleur, en plus d'être un pervers. Il lui a fait quatre enfants presque coup sur coup, l'empêchant par là de poursuivre ses études, d'obtenir son permis, d'avoir un travail, bref, la réduisant en esclavage.
-ce que j'ai aimé dans le livre :
-Tout est dit : sans sombrer dans l'étalage gratuit et plaintif, Alexandra Lange révèle tout, du presque banal au pire, sans en rajouter, elle dévoile l'insupportable sans pleurnicherie, nous raconte l'indicible, ses propres manques, les choix qui l'ont menée à cette vie de misère. Elle raconte les espoirs déçus, la crédulité dont elle a fait preuve, les moments où la mort serait accueillie comme un soulagement, l'avant, le pendant, l'après-meurtre sans sensiblerie excessive.
-L'émotion : dans la simplicité du langage choisi, l'auteure réussit à faire passer des émotions palpables, il m'est arrivé plusieurs fois au cours de la lecture de me révolter, d'avoir les larmes aux yeux, de pester contre elle aussi, bref, je ne suis pas restée indifférente aux malheurs d'Alexandra, tout comme ce fut presque un soulagement qu'enfin elle passe à l'acte.
-L'avancée sociale : c'est la première fois qu'en France, on acquitte une femme battue qui tue son bourreau quotidien. Il était temps !!! Il aura fallu attendre 2012 pour ça, et en soi, c'est une honte ; mais heureusement, la prison n'attend plus forcément ces femmes obligées de lutter pour leur survie tout comme pour celle de leurs enfants.
-ce que je n'ai pas aimé dans le livre :
-La mise en avant du syndrome de la femme battue : on donne cette explication comme LA raison pour laquelle les femmes restent auprès de leur bourreau. C'est un peu facile, je pense que ce n'est pas ça qui empêche les femmes de partir, c'est surtout la certitude de ne pas trouver de point de chute sûr, de ne pas être soutenue par les forces de l'ordre, et d'aggraver leur situation si elles parlent. Alors, je ne nie pas l'existence de ce syndrome, j'appuie simplement sur le fait que les aides mises en place sont insuffisantes.
-L'entêtement : dès le début de l'histoire "d'amour", elle est prévenue que le mec est dangereux, manipulateur, toute sa famille lui fait la gueule, le divorce du gaillard n'est même pas prononcé, il n'a pas d'amis, au mariage, tout le monde tire la tronche, bref, je ne comprends pas cet entêtement à la limite du stupide. Oui, l'amour, tout ça, tout ça, mais quand même. Peut-être la jeunesse et l'inexpérience peuvent-elles expliquer cette histoire de cauchemar ?
Je ne vais pas dire que c'est une belle histoire, hein. On est content pour cette femme que l'enfer soit fini, qu'elle puisse se battre pour récupérer ses gosses, et qu'elle ait été acquittée. Son témoignage m'a émue, énervée, horrifiée, et s'il pouvait éviter à des jeunettes un peu perdues de tomber dans le même panneau qu'elle, Alexandra pourrait s'estimer fière d'avoir raconté son histoire. Pour ma part, il n'a fait que me conforter dans l'idée qu'au premier manque de respect, il faut l'ouvrir (que ce soit dans un sens ou dans l'autre, j'aimerais un jour lire un témoignage d'homme battu !!!)
-ce que je n'ai pas aimé dans le livre :
-La mise en avant du syndrome de la femme battue : on donne cette explication comme LA raison pour laquelle les femmes restent auprès de leur bourreau. C'est un peu facile, je pense que ce n'est pas ça qui empêche les femmes de partir, c'est surtout la certitude de ne pas trouver de point de chute sûr, de ne pas être soutenue par les forces de l'ordre, et d'aggraver leur situation si elles parlent. Alors, je ne nie pas l'existence de ce syndrome, j'appuie simplement sur le fait que les aides mises en place sont insuffisantes.
-L'entêtement : dès le début de l'histoire "d'amour", elle est prévenue que le mec est dangereux, manipulateur, toute sa famille lui fait la gueule, le divorce du gaillard n'est même pas prononcé, il n'a pas d'amis, au mariage, tout le monde tire la tronche, bref, je ne comprends pas cet entêtement à la limite du stupide. Oui, l'amour, tout ça, tout ça, mais quand même. Peut-être la jeunesse et l'inexpérience peuvent-elles expliquer cette histoire de cauchemar ?
Je ne vais pas dire que c'est une belle histoire, hein. On est content pour cette femme que l'enfer soit fini, qu'elle puisse se battre pour récupérer ses gosses, et qu'elle ait été acquittée. Son témoignage m'a émue, énervée, horrifiée, et s'il pouvait éviter à des jeunettes un peu perdues de tomber dans le même panneau qu'elle, Alexandra pourrait s'estimer fière d'avoir raconté son histoire. Pour ma part, il n'a fait que me conforter dans l'idée qu'au premier manque de respect, il faut l'ouvrir (que ce soit dans un sens ou dans l'autre, j'aimerais un jour lire un témoignage d'homme battu !!!)
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