CRITIQUE EN TOC

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Un livre à la mer ! - Le dernier templier

Une amie connaissant mon goût pour la lecture me ramène une paire de bouquins, dont l'un m'intrigue particulièrement : Le dernier Templier, de Raymond Khoury. Je ne suis pas particulièrement fan des religions, mais le mystère qui entoure les Templiers, ordre de chevaliers religieux qui connut une ascension et une chute fulgurantes en leur temps me donne quand même envie de m'y frotter. 


1291. En Terre Sainte, quelques Templiers fuient à bord d'un bateau après une défaite cuisante signant la quasi-fin de leur ordre. 
De nos jours. Le Vatican expose mille et une reliques inestimables, à New York, au Metropolitan Museum of Art. Le vernissage est un évènement réussi, jusqu'à ce que quatre gugusses à cheval déguisés en chevaliers investissent le musée, tuant, volant et détruisant des babioles saintes à qui mieux-mieux. Sauf que l'une de ces babioles pourrait bien les mener vers un secret qui sonnerait le glas des religions...


-ce que j'ai aimé dans le bouquin : 

-la théorie développée dans la fiction : le trésor des Templiers, supposé être une montagne d'or et de pierreries, jamais retrouvé, serait-il d'une autre nature ? Dans le roman, on évoque la formule de la transmutation de plomb en or, ou un magot gigantesque, ou encore le journal intime de Jésus... On a envie de savoir, on veut que les personnages invalident ou confirment l'une ou l'autre des théories. Un bon suspense, bien prenant. 

-la disparition rapide des personnages parasites : on s'en fout de la vie de famille de Tess, sorte d'Indiana Jones en jupette, on s'en fout des collègues de Reilly, l'inévitable agent du FBI affecté sur l'enquête des casseurs du musée, on s'en fout, finalement, des quatre braqueurs un peu trop zélés du musée, et fort heureusement, tous ces personnages, après avoir servi à planter un décor, une ambiance, dégagent d'eux-mêmes du déroulement des opérations. 

-les passages médiévaux : chouette, de la torture !  Génial, de l'épée tranchante ! (Et du membre tranché...) Youpi, des échauffourées sanglantes pour un litre d'eau ! La vie rêvée des derniers croisés peut occasionner quelques grimaces, mais ça a son petit côté dépaysant, et permet aussi de bien se mettre dans le bain concernant les origines et l'importance du secret qui est sur le point d'être révélé. 


-ce que je n'ai pas aimé dans le bouquin : 

-l'histoire d'amour entre les héros : l'archéologue et l'agent du FBI qui fraternisent chaleureusement durant l'enquête, ça sentirait pas un peu le cliché ça ? L'amour qui survit à une entrave à la loi, à quatre tentatives de meurtre, à un coma, à un naufrage (au sens propre), et à une découverte de portée mondiale, euh, comment dire ? On n'y croit pas une seule seconde. C'est mignon, ça donne un petit côté léger à l'ensemble, mais on aurait largement pu s'en passer. 

-la fin : trop longue. La neuneuterie du dénouement m'a laissée amère. Le come-back du retour de la revanche du méchant est, lui aussi, très cliché. Le danger est passé, ouf, ils vécurent heureux, fin. Ben non. Voilà que le méchant revient, pour la troisième ou quatrième fois, et qu'il parviendrait presque à son but le bougre ! Bref, les péripéties nautiques, aériennes et insulaires du dernier quart du livre ont vraiment leur côté agaçant, quoique plus ou moins nécessaires.

-l'épilogue : il ne laisse planer aucun doute concernant le trésor des Templiers, et, du coup, sur ce qu'ils étaient vraiment... et j'ai trouvé ça décevant. Bref, j'aurais mieux fait de ne pas lire les cinq dernières pages. J'aurais aimé que la subversion et l'étonnante teneur du secret soit assumée jusqu'au bout. 


Un bon roman. Vraiment. Les menus défauts soulignés ci-dessus n'entachent pas l'inventivité de l'auteur pour démontrer l'évidence : Dieu n'existe pas. Et les Templiers en avaient la preuve. Enfin... ce n'est qu'un roman, qui soulève tout de même quelques questions, que peut-être nous nous sommes tous posées un jour.


... Drôle de lecture en ces jours troubles, où d'éternelles croisades recommencent, au nom d'une religion dévoyée, mal interprétée par des bas de plafond qui n'ont rien compris aux libertés individuelles et aux beautés de la vie. Pour ma part, j'ai choisi mon camp : rien n'est tout noir, ni tout blanc, mais les religions, ça n'apporte rien de bon...









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