CRITIQUE EN TOC

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Retour aux sources et nostalgie inappropriée - Sur la terre des dinosaures



Je ne dors pas toujours la nuit, il m'arrive donc de scruter le poste jusqu'à pas d'heure, le plus souvent confrontée à la lie des programmes télé. Mais coup de chance, vers trois heures du matin, je zappe sur France 4 et je tombe sur un documentaire que je n'avais pas revu depuis sa sortie en 1999 (ou peut-être était-ce 2000 ?) : "Sur la terre des dinosaures", splendide machine de six épisodes mise en branle par la BBC.
Nous voilà plongés en pleine ère des géants, les aventures des placérias, diplodocus et autres allosaures nous sont contées avec conviction par André Dussollier, voix française de ce documentaire à tomber par terre. L'aventure démarre au début des débuts et se termine par la pluie de météorites qui est sensée avoir causé l'extinction de ces énormes reptiles et sur une ouverture quant à l'ère qui s'annonce : celle des mammifères. 


 + ce que j'adore dans ce documentaire : 


-Le conteur : la voix atonale d'André Dussollier est parfaite pour nous narrer les moeurs et les aventures de ces animaux hors du commun, qui ont une vie difficile et perdent souvent leur progéniture ou leur propre vie. Il ne sombre jamais dans le pathos, ce qui serait facile au vu du nombre de tragédies naturelles qu'il se produit dans chaque épisode et du texte qu'on lui fait dire.
-Les images de synthèse : même si elles ont pris quinze ans dans la tronche, les animations restent splendides, les dinosaures semblent vivants, et l'on se prend à espérer pour eux une issue favorable, dont on sait qu'elle ne sera pas, sinon nous ne serions pas là pour en parler. 
-La facilité d'accès : okay, ces foutus dinosaures ont quasiment tous des noms imprononçables, qu'on pense devoir oublier dès lors que l'épisode est terminé. Et bien non ! Dans le commentaire, on s'applique à répéter ces noms tant et plus, si bien que maintenant, je ne suis plus prise en défaut lorsqu'un gamin vient me montrer une image de dinosaure (relativement connu, quand même, j'avoue n'avoir pas réussi à retenir la tronche du muttaburrasaurus) en me demandant son nom. Incollable sur les stégosaures, diplodocus et ptérosaures, merci BBC !


 -ce que je n'aime pas dans ce documentaire : 


-Quelques passages trop courts : par exemple, dans un des épisodes, le troisième, consacré aux créatures marines, il arrive trop souvent qu'on parle de créatures terrestres ou aériennes, ce qui rend la pseudo-spécialisation des épisodes un peu mensongère. Ca n'enlève rien à l'intérêt, mais fausse le tout par rapport à ce qui est annoncé. 
-Moi, ça me remue et me rend profondément nostalgique. Oui, les bébés diplodocus du deuxième épisode qui fuient devant l'ennemi me bouleversent presque jusqu'aux larmes, tandis que je maudis les rusés allosaures qui fondent sur tout ce qui se présente. Si la suite est diffusée cette nuit, je sais que je vais aussi pleurer lorsque s'abattra le fatal météore qui signa la fin de ce monde étrangement peuplé et qui laissera la place à la plus grand plaie que la planète ait connue : l'Homme. Alors, c'est vrai, maintenant que je suis là, je suis contente que les dinos n'existent plus, mais quand même, quelle tristesse ! 
-L'obsolescence inévitable : la paléontologie est une science dont les découvertes sont encore légion, et il se pourrait que le documentaire soit devenu incomplet voire faux sur certains points. 


De superbes moments, visuels, intellectuels, drôles ou tristes, un dépaysement total, dépouillé de toute présence humaine : pas de fils électriques, pas de routes, pas de lumières dans la nuit, la nuit des temps, où l'homme n'était encore qu'un vague projet à peine contenu dans de petites créatures étranges, qui défièrent tout pronostic en résistant à ce qui flingua les plus énormes animaux de la planète.

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