CRITIQUE EN TOC

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Méfiez-vous de vos enfants - Le pêché des anges

Vendredi soir tranquille, rien de prévu, j'ai pas trop envie de bouger, j'avise donc mes dernières acquisitions littéraires, et je vois parmi elles un bouquin écrit gros, de Charlotte Link, Le péché des anges, à vue de nez c'est un thriller, pourquoi pas ? Installation, thé, miel, clopes, petit feu de bois et couverture, et c'est parti ! 

Janet, anglaise exilée en Allemagne, où elle a construit sa vie, revient au Royaume-Uni avec une mission : placer un de ses fils jumeaux (et accessoirement criminel) dans une maison de fous. Sauf qu'elle ne va pas aller plaider la cause de son fils, qu'elle va se retrouver avec son ancien amant, et que pendant ce temps, en Allemagne, un de ses fils part en vacances avec sa petite chérie... 


-ce que j'ai aimé dans le bouquin : 

-la liberté des héroïnes : Janet, après s'être fourvoyée dans une vie qui ne lui convenait pas, retrouve son libre arbitre, suit ses envies, ses coups de tête, et garde bien ses secrets. Ca ne lui réussira pas forcément super bien, mais au moins, elle aura fait ce qu'elle a voulu. Dana, autre personnage taillé pour la liberté, qui s'habille court, boit, fume, court les mecs, et fait du stop, bien moins nunuche que sa copine Tina, petite oie blanche qui en prendra plein la tronche aussi. Bon, il faut bien l'avouer, les personnages féminins morflent pas mal, mais elles vivent en leur âme et conscience. Tant mieux. 

-la confrontation entre différents types de parents : il y a les permissifs, les intrusifs, les matons, les indifférents, les engagés, les blasés, les psy qui transfèrent... Le livre est truffé de figures parentales diverses, et bien malmenées au cours de toutes ces pérégrinations entre Royaume-Uni, Allemagne et France. Toutes ces figures seront amenées à se remettre en question face aux turbulents jumeaux. 

-Pas de flics : enfin si, un, qui a son importance mais ne s'ingérera pas dans les affaires des jumeaux. enfin si, une fois, et pour le meilleur, si je puis dire. En attendant, pas de profileurs, pas de limiers, pas de star d'Interpol ou de Scotland Yard ici, le seul vrai pro qui donne son avis est un psy, et pour une fois, qu'il n'y ait pas d'intervention policière, ça soulage, et rendrait presque le périple primesautier. 


-ce que je n'ai pas aimé dans le bouquin : 

-la gémellité : et toutes les conneries scénaristiques qui peuvent en découler, déjà utilisées mille fois. Bon, cela dit, le bouquin date de 1995, et a attendu 2011 pour être traduit en France, donc bon, si ça se trouve, c'est elle la première à avoir eu cette idée. J'en doute fortement cela dit. Bon, sinon, ils sont bien fades ces jumeaux allemands, je ne suis pas parvenue à adhérer à leur délire, et ils ne m'ont que fort peu effrayée. La bêtise navrante de Tina m'a quant à elle, bien foutu la trouille. 

-le dénouement : en gros, la vie c'est de la merde, et personne n'atteindra le bonheur. Ni elle, ni lui, là. Jamais. Et c'est bien fait pour leur gueule, ils avaient qu'à mieux s'occuper de leur progéniture. 

-les personnages masculins : il n'existe que trois statuts pour eux : cocu, veuf ou salopard (dans la catégorie salopard, j'inclus bien évidemment "meurtrier"...) Du coup, leur vision des femmes est bien tordue, et leurs agissements, à peine moins. Mais cela dit, rien de bien rebutant. Ce sont les femmes qui mènent la danse, et ça c'est bien, mais l'égalité ça veut aussi dire que les hommes ont leur mot à dire.


J'ai passé un bon moment avec ce ramassis de personnages un peu perdus, leurs raisonnements un peu exagérés, leurs questions sans réponse, leurs différends. Car ce qui va compliquer les recherches, ce n'est pas l'habileté des criminels, non, plutôt pas discrets, c'est le manque de communication entre tout ce petit monde parental bourré de préjugés (regarde moi ça comment il élève ses gosses, çui-là !) De quoi me faire passer l'envie d'enfanter durant les dix prochaines années encore... 


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