CRITIQUE EN TOC

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La prison, ça a du bon - Oz


En ce moment j'ai toujours un truc qui déconne : poumons, foie, articulations, j'en ai un peu marre, je décide de ne plus bouger de chez moi et de me reposer devant des DVD que j'attendais depuis quelques temps : Oz, série qui traite de l'incarcération sur fond de violences et de manigances tordues à défaut d'être tordantes. On est pas là pour rigoler voyez-vous. Et en plus, il pleut. 

Dans une unité carcérale expérimentale, Emerald City, la crème des tueurs de tout poil est rassemblée en un même lieu, le but étant de les aider à prendre conscience de leurs erreurs et de les aider. Ils travaillent, ils se baladent dans les couloirs, ils peuvent aller voir qui bon leur semble. Plus de place, plus de libertés, plus d'emmerdes, les dirigeants de cette unité un peu spéciale font face à de sévères complications...

 + ce que j'aime dans cette série : 
-Le mélange détonnant des détenus : aryens, musulmans, chrétiens, irlandais, italiens, gays, ceux qui n'appartiennent à aucun clan ont tendance à se faire vite dézinguer. Sans arrêt des alliances se font et se défont au sein d'Em city, laissant place à des complots surprenants et à des dénouements tragiques. Il n'y a pas à dire, les détenus ont le mal chevillé au corps et la malice qui va avec. Les efforts déployés par l'équipe encadrante (ça fait très colonie de vacances comme expression) sont souvent vains, et on espère à chaque fois une amélioration de situation, pauvres naïfs que nous sommes.

-La multiplicité des points de vue : on accède à tous les niveaux de la prison : direction, détenus, matons, médecin, religieux (n'oublions pas que nous sommes aux Etats-Unis), et on peut constater que dans cette prison d'Oswald, tout le monde finit par pourrir. La nature humaine y est montrée dans toute sa splendeur, personne n'est tout noir, ni tout blanc, chacun recèle ses actes de bonté comme de malheur. Et malgré tout, certains parviennent quand même à être attachants. 

-La critique du système américain : peine de mort, isolement, répression, surpopulation carcérale, magouilles électorales, tout est traité en direct du fauteuil d'Augustus Hill, philosophe à ses heures perdues, qui nous dresse un tableau bien sombre, et pousse à se poser des questions. En effet, les chiffres aux States parlent d'eux-mêmes : 714 détenus pour 100 000 habitants (en France, 91 pour 100 000), ce qui est énorme au regard d'autres pays. Les lois permettent des peines cumulatives, genre 20 ans pour un chef d'accusation, 30 pour un autre, et 15 pour un dernier. Le total d'années que le détenu devra faire : 65. En outre, la peine de mort existe toujours, en vigueur dans 34 états. Vivent les droits de l'homme.

 - ce que je n'aime pas dans cette série : 
-Quelques personnages qui ne trouvent pas leur place et gâchent un peu de pellicule... Fort heureusement, les mauvais personnages ont le bon goût de se faire rapidement trucider, même s'ils entraînent souvent de "bons" personnages dans leur sillage de mort. 

-La longueur des épisodes : 55 minutes, c'est un peu long, mais comme il n'y a que huit épisodes par saison, ça compense. 

-Le doublage français inexistant dans les saisons trois à six. Quoique, étant donnés certains choix de traduction en français, il est tout aussi appréciable de savourer en VO, où l'on s'aperçoit que l'américain adore utiliser le "fuck", qui compense tous nos jurons hexagonaux. En gros, voilà l'exemple type de défauts qui n'en sont pas... 


Une excellente série américaine, au moins égale à ses comparses The Shield ou Six Feet Under, et qui éclipse totalement Prison Break, sorte de pays des bisounours incarcérés par comparaison. Les intrigues sont denses, l'imagination maléfique des personnages n'a pas de fin, l'évolution des personnages est passionnante, le réalisme est poussé au maximum, même si dans la réalité, Em City n'aurait pas tenu plus d'une saison. Cela reste une fiction, ce qu'il est difficile de garder présent à l'esprit tant l'aspect plus que plausible des événements nous tient. Je répète donc : une excellente série, à déconseiller toutefois aux moins de 16 ans, parce que (et je parie que vous vous en seriez douté) c'est glauque.  


2 commentaires:

  1. Le réalisme est poussé au maximum parce que cette série est basée sur des faits réels... heureusement pas tous en même temps, normalement.C'est ça qui les rend encore plus réels.

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    1. Effectivement, tu fais bien de le souligner, en plus, c'est basé sur des faits ayant existé... Ca fait froid dans le dos !

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