CRITIQUE EN TOC

CRITIQUE EN TOC

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Le bonheur de s'improviser critique culturel pour le fun à ses heures perdues, et de raconter sa life un peu aussi...

(En fait, j'aime juste bien trouver des qualités et des défauts à tout.)

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Et sinon les familles XXL de TF1, on en parle ? - Familles nombreuses : la vie en XXL

Je sais pas si c'est parce que j'ai une gastro, mais j'ai comme un souci d'étanchéité à la vision de ce programme de télé-réalité mettant en scène une tripotée de familles nombreuses. En tant que travailleuse sociale (ah, on me souffle à ma droite que je suis instit en vrai) je vais avoir un regard critique sur ces familles qui jettent leur vie et leur progéniture en pâture à une chaîne de télé connue pour son éthique sans faille et son approche au plus près de la réalité, sans fard ni montage (ah, second degré, quand tu nous tiens...) 

Je vais commencer par mes préférés, qu'étonnamment j'ai beaucoup moins vus que les autres dans les multirediff sur TFX la nuit (bah quoi ? J'suis en vacs, malade et insomniaque) et je terminerai par mes bêtes noires.

Les Beaufour. 

Les écolos de base, qui ont bien dû se rendre compte qu'à huit (eux + leurs six rejetons) on pollue plus qu'à deux, ont au moins le mérite de vouloir y changer quelque chose. La petite maison dans la prairie, c'est eux. Les enfants participent à la vie de la maison - utilement, je veux dire, pas en balançant tous leurs jouets en braillant dans la carrée. Ils apprennent à cultiver leurs légumes, à réduire leur consommation de plastique, à soigner les animaux, à cuisiner pour tout le monde. Même leurs ados ils sont gentils... Et tout ce petit monde de s'en sortir plutôt bien, et si rien ne peut être parfait, on sent la famille heureuse tout de même. Bravo les Beaufour, si toutes les familles faisaient comme vous, le monde serait bien plus joli (et les petites campagnes bien moins tranquilles ahahah.)

Note d'équilibre familial : 8/10 : les deux parents parlent face caméra, et participent équitablement à l'entretien du ménage,  les enfants semblent à l'aise avec cette vie, les plus petits sont ravis. Risque majeur : attention aux ados qui finiront sans doute par se faire chier avec toutes ces restrictions écolos, et qui pourraient envoyer péter Walnut Grove sans regrets.

Les Galli.

HELP ! Dès la présentation de la famille, le papa donne le ton... Mais pourquoi on a fait cette PMA putain ??? C'était écrit où le risque de grossesse multiple ? Il mentionne déjà la future installation des triplés dans leur propre appart'... Quant à sa femme, elle semble ravie mais au bout du rouleau. J'ai souffert avec elle quand elle a dû déplier cette triple poussette...Résultat, c'est Arthur, le fils de 8 ans qui maintient tout le monde. Pauvre petit bonhomme ! La preuve, le point culminant de toute sa vie (bon, ok, il n'a que 8 ans), c'est de rencontrer Michael Grégorio, c'est dire. Tout le monde est crevé, tout le monde vit sur ses nerfs, et qui est-ce qui essuie les plâtres ? Arthur, le soutien de famille, qui semble bien grave pour son si jeune âge.

Note d'équilibre familial : 2/10 : la maison n'est pas adaptée, le papa finira par rentrer de plus en plus tard, puis plus du tout, Arthur va sombrer dans la dépression dès l'adolescence, si c'est pas déjà le cas, les triplés vont comprendre qu'ils ont tous les pouvoirs, et la famille explosera. Bon, j'dis ça, j'suis pas madame Soleil non plus, mais va falloir au moins déménager dans un endroit moins fatigant pour madame qui se tape globalement tout toute seule, merci Arthur. Allez Florie, plus que vingt ans à en chier !!! 

Les Reymond.

Rien que le nom... bon on tape pas sur les noms ni sur le physique on a dit. Bon bah là, le papa, Fernand, on l'entend pas. Serait-ce parce que deux tiers des gosses ne sont pas les siens ? La maman, elle, est juste stupéfiante. Elle gère sa maison et ses gosses avec douceur et amour, elle le dit elle-même, elle les a voulus, elle assume. Avec la note de pathos et de pas de bol de sa petite qui a un problème cardiaque, Cindy (l'ennéaparturiente) n'en fait pas des caisses et fait ce qu'il faut pour sa petite insuffisante du myocarde, voilà ce que j'appellerais une mère courage, qui en plus, prend le temps de s'occuper d'elle. Alors par contre, on avait dit pas le physique, mais fais quelque chose pour tes sourcils, Cindy, ils sont pas symétriques du tout, du tout.

Note d'équilibre familial : 5/10 : faudrait que le papa se montre un peu plus, il est là, il est pas là, c'est pareil on dirait. Par contre, les enfants et maman, ils sont mignons à voir, et la fratrie a l'air de s'entendre plutôt pas mal.  Un bon potentiel, mais va falloir un peu plus bosser à l'école, on n'en entend pas trop parler de l'école ici. 

Les Jeanson.

Aaaah ils sont là mes cathos-bourges ! Alors eux, y'a pas de doute, les cinq, c'est vraiment un choix, euh, non, des cadeaux de Dieu, et ils se donnent les moyens de leur offrir la meilleure éducation possible. C'est cadré, et en même temps, c'est harmonieux, ça se bagarre pas, c'est muti-culturel. La maman semble d'une rigidité toute militaire, bon en même temps, elle n'a pu s'appuyer que sur elle-même et son mari lors des déplacements lointains, et ça donne des gamins qui semblent plutôt bien dans leurs baskets. On ne se contente pas de faire de l'élevage ici, on éduque, selon des principes judéo-chrétiens qui ont peu ou prou fait leurs preuves, en matière de culture du moins. Il y a un partage des tâches, daté, certes, papa aux affaires immobilières, maman aux affaires ménagères, mais chacun semble y trouver son compte. 

Note d'équilibre familial : 8/10 : attention aux crises d'ado qui risquent de détonner un peu dans cet univers Le Quesnois. Ah et Faustine me paraît fatiguée aussi au milieu de tous ces mecs. Marie-Alix, ne la laisse pas tomber. (Vous ne trouvez pas qu'elle ressemble à Hélène Vincent, l'actrice qui joue la mère Le Quesnoy en plus ?)

Les Gayat.

Bon, bah là, c'est papa qui impulse. Maman Souk me paraît très très discrète et docile aussi. Olivier, lui, en fait des caisses, comme les gosses. Maman a envie de maigrir, ok. Mais ne peut-elle pas se prendre en charge elle-même ? A-t-elle vraiment besoin de se faire coacher par ses filles, et surtout à la télé ? Là, c'est plutôt elle qui n'a pas eu son mot à dire pour les neuf gosses, le compte Insta et le casting TF1 je pense. Papa exubérant, maman mollusque, enfants à majorité féminine, cette famille est hélas un peu trop formatée pour faire du buzz. Dommage, parce si on a l'attitude, on n'a pas l'altitude ou la latitude des Kardashian.

Note d'équilibre familial : 6/10 : là encore, tout le monde semble y trouver son compte, même si j'ai du mal avec le côté hyper connecté, donc mis en scène de la vie familiale. Qu'en pense Jade, la petite dernière ??? 

Les Santoro.

Papa est gendarme, ou policier, mais la vraie force de l'ordre ici, c'est Camille, la maman. Elle ne laisse rien au hasard, tenues, repas, maquillage, ménage, tout est au millimètre près. Attention aux jumeaux, réparateurs de deux fausses couches... Les trois premiers risquent de se sentir mis de côté... Je pense à Emie, qui ronchonne tout le temps... Y'a peut-être une raison. En attendant, tout ce petit monde fonctionne - presque - à la baguette, et la jeune maman assume sa maison, ses gosses, ses choix à la perfection. Le couple va bien ensemble qui plus est, même si papa reste, là encore, discret. 

Note d'équilibre familial : 7/10 : Tout va trop bien, même si ça manque un peu d'humour ici. Emie va craquer. Camille va tout céder aux jumeaux et ça va tout faire basculer. Alessio va devenir un bad boy en grandissant au prétexte que "toi, t'es pas mon père !" et le rêve de ce jeune couple va voler en éclats. J'vous le souhaite pas les minous... Belle baraque au passage. 

Les Pélissard. 

Ma hantise en tant que prof, ceux-là. Ceux dont on dit dans les milieux initiés que ce sont des "cassoss." Ils travaillent pas - "mais c'est un choix" (...) ; ils ont pas le permis - mais il s'en passent très bien ("allô maman que j'peux pas blairer ? Tu peux m'emmener chercher les courses au drive pour que je puisse t'insulter après parce que tu viens jamais voir mes sept, euh non, huit chiards ? T'attends pas trop à un merci non plus, j't'ai assez vue pour aujourd'hui.") ; ils vendent des bonnes fringues sur le bon coin pour 3 euros 6 cents - ah, au bon temps pour mon bon moi, ils en récupèrent une bonne partie chez des bonnes âmes... 
La meuf déclare direct qu'elle adore être enceinte, mettre au monde, et élever des gosses. Et il s'agit bien d'élevage, pour le coup. Quand je dis que c'est ma hantise en tant que prof, c'est que tu sais que t'en auras un par an dans ta classe, et que tu verras jamais les parents, ils ont pas le permis. Un suivi orthophoniste ? "peux pas, pas le permis." Dentiste ? "peux pas, pas le permis." Bref, une famille d'assistés, chez qui on doit pas souvent faire les devoirs non plus, et où on n'apprend pas grand chose aux gosses. Le papa ? Il adule sa belle femme, et il sourit. Oui ben ça suffit pas les gars. La mère de madame ose exprimer un point de vue ? "Ta gueule et conduis, mère indigne dont je me venge aujourd'hui en te mettant des tas de trucs dans la gueule face caméra."

Note d'équilibre familial : 1/10 : papa sourit, Amandine, la drama-queen, pond des gosses pour faire chier sa propre mère ; même la sage-femme a eu l'air désabusé à la dernière écho, je n'ai pas senti de chaleur particulière quand elle déclara à la caméra : "et qui est-ce que je revois tous les ans ? Amandine !" Pendant ce temps, on élève les gosses à coups de nuggets et on leur donne un exemple parfait. Une famille qui aurait gagné à rester anonyme, pour le coup. (C'est eux qui en général, ne veulent pas voir diffuser aux autres parents les photos de leurs gosses, mais qui n'hésitent pas à les exhiber à la télé...) J'aimerais voir ladite famille dans dix ans tiens. Super Nanny ?  




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